Baume de la Favière, 07 juin 2025

Participants: Martial, Marin, Cyprien, Maxime

TPST: 10.5 heures

Logement : Chalet de Marie à Foncine-le-Haut (hameau des Petetins)

7h en ce samedi matin. C'est l'heure du lever dans le chalet. Le temps est pluvieux comme depuis plusieurs jours (très pluvieux même, avec 100mm tombés, les cascades de la vallée débordent), mais il semble y avoir une petite fenêtre d'accalmie le temps de se rendre à Arsure-Arsurette, de trouver le trou au beau milieu de la forêt, de s'équiper et de commencer à descendre!

Pour trouver le trou, il faut suivre le sentier continuant au bout de le rue de la Vie Blanche. Le sentier est goudronné, ou bien très praticable, même avec la pluie. Quand le chemin se rétrécie et devient impraticable, il est temps de prendre le chemin de gravier qui monte à gauche, toujours en voiture. 400 m plus loin, il faut se garer, on ne peut plus aller plus loin. A pied, il faut cette fois suivre le chemin sur la droite, il va passer au pied d'une falaise: tant qu'il y a du vide sur la droite, continuer sur le chemin. Arrivés dans une brèche entre deux falaises, le trou est caché dans la végétation, sur la droite, à environ 30m.

L'équipement commence depuis un arbre puis se poursuit jusqu'au fond, à -230m, en plantant des plaquettes dans les spits parfois pourris et parfois non doublés pour permettre une vraie tête de puits. La descente s'effectue rapidement jusqu'à la Lucarne que l'on traverse pour continuer dans les deux puits suivants. Il faudra une heure pour atteindre le fonds du P23 à -100m. Tout est minéral et sec jusqu'à présent. Tout le monde suit, même avec nos 6 kits pour 4 (avec 400m de corde et de ferraille, il nous fallait bien 4 kits en plus des kits de bouffe et secours!).

La partie compliquée approche: il faut d'abord passer le toboggan vertical nommé P16 et P9. S'en suivent des étroitures vraiment étroites qu'il convient d'équiper car elles débouchent sur des petits puits. Poser des plaquettes dans de telles conditions n'est ni aisé ni agréable! Le refus d'obstacle n'était pas loin sur la première étroiture (trop étroit) puis sur l'une des dernières (spit manquant).

Finalement, deux grosses heures ont été nécessaires pour descendre à -125m en haut des puits qui mènent au fond. A partir de ce moment, on n'entend plus rien, l'eau tombée ces derniers jours nous a rejoint à partir du puits des Canaques: ce sont de vraies cascades dans les puits, nous allons prendre le bouillon!

La descente mouille un peu, mais on arrive à parfois échapper à l'eau en s'écartant avec les jambes. Les puits devenus cascades sont magnifiques tout de même. Il nous faut à nouveau deux grosses heures pour atteindre le dernier P6, au niveau du méandre des Papillons. L'objectif est atteint, mais trempés, on fait vite demi-tour et entamons la remontée, qui se fait les 100 premiers mètres sous une douche soutenue! Il n'est plus question de s'arrêter sous peine de finir transis de froid: le repas sera pour plus tard. Je me nourris de mes traditionnelles barres de céréales, certains oublis en revanche de s'alimenter, ce qui leur vaudra de belles crampes....

Les puits se remontent bien, mais il y a encore les étroitures à passer: avec les kits remplis de cordes trempées, c'est une affaire difficile qui prend beaucoup de temps. Une fois passées, la remontée aurait du être facile: mais c'est sans compter sur les effets de la fatigue et de l'absence de repas: on est tous plus faibles, certains délaisseront leurs kits aux valeureux derniers, qui se retrouvent avec des mammouths à devoir remonter!

Une sortie mémorable entre eau, étroitures et grands puits. Mais bon, on peut maintenant le dire: si on s'est infligés les étroitures et les cascades, c'est pour une bonne raison: un pari portant sur un apéro offert par un ancien de la section ! Pari tenu !